Tringali
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Marco Tringali : Acteur, auteur, metteur en scène
Biographie :
Diplôme en 2002 de l’école Teatro degli Specchi de Catane, Marco Tringali commence immédiatement sa carrière prometteuse travaillant dans des compagnies dirigées par des metteurs en scène tels que Giampaolo Romania, Gioacchino Palumbo, Ezio Donato, Guglielmo Ferro.
Apres des années de perfectionnement en Italie ainsi qu’ à l’étranger , avec des artistes de renommée internationale tels que Pablo Taddei, Paolo Nani, Emmanuel Lavallée, l’américain Jango Edwards, l’ami fraternel Joël Contival, il retourne dans son école de formation théâtrale. C’est là qu’il crée son premier atelier de tuteurage permanent , assurant ainsi durant des années un lien entre le professeur et la classe d’élèves.
Aujourd’hui, il cogère l’école Teatro degli Specchi au côté d’Aldo Lo Castro qui en a été le premier fervent promoteur.
En 2003, il fonde avec le metteur en scène et acteur Catanais, Giampaolo Romania, une association culturelle et une compagnie de jeunes talents : « I teatrimpossibili », qui se distinguera par la mise en scène de spectacles novateurs et incisifs.
En 2005, il débute au Théâtre del Canovaccio avec son premier travail théâtral « Avec la tête dans les nuages ». Une comédie brillante et démentielle inspirée des vices nocturnes et phobies quotidiennes. Spectacle qui rapidement gagne une renommée nationale.
Depuis 2003 et encore aujourd’hui, il collabore dans de nombreuses productions pour aider à la mise en scène.
Aujourd’hui il s’investit avec passion et enthousiasme dans la formation théâtrale, la mise en scène et l’écriture dramaturgique.
« La base c’est la parole » cette fameuse expression biblique irait comme un gant à ce que je pense du théâtre, mais lorsque j’y réfléchis bien, ce n’est pas tout à fait vrai.
Ayant un goût pour le paradoxe et la provocation, il serait plus correct de dire que la base c’est l écoute, et ce n’est qu’après qu’intervient la parole.
Sur la scène c’est notre capacité d’écoute qui rend crédible ce que nous faisons. Il n’y a que l’écoute qui peut nous permettre de dire avec force et efficacité ce que le texte propose. Quand j’y pense, en réalité, c’est l’écoute qui nous suggère ce qu’on a à dire.
L’écoute peut intervenir à différents niveaux, elle ne passe pas uniquement par le canal auditif.
Au théâtre il serait réducteur de n’écouter qu’avec ses oreilles. Je dois le faire aussi avec les yeux, je peux le faire avec les mains et pourquoi pas avec la plante de pieds !
Quand le degré d’écoute du groupe est important , on écoute de manière empathique sans avoir besoin de se regarder ni même de parler.
Au moyen d’ exercices de groupe , nous pourrons mieux comprendre la richesse et la profondeur de notre capacité d’écoute. nous pourrons également la solliciter, l’exercer en en vérifiant l’importance et l’efficacité.
L’autre élément fondamental qui permet à un groupe de théâtre de se « composer comme un puzzle » est la confiance. C’est l’élément fondateur qui permet à chacun de se reconnaître et de trouver sa place.
Quelques exercices permettront à chacun d’approfondir la connaissance de l’autre dans un climat de « confiance, espoir, sens de sécurité, découverte empathique et concentration » (Slade 1954)
Dans la vie de tous les jours, la confiance se conquit, au théâtre elle s’offre !
Mais ce n’est pas tout ! dans les 2 jours de stage intensif qui nous attendent, je voudrais vous proposer un parcours particulier de méditation que j’ai eu l’opportunité de développer durant des ateliers et des stages proposés dans mon école aux élèves des différentes années .
De quoi s’agit- il ? En bref, c’est l’exact opposé de la méditation statique zen, assis les jambes croisées, concentrés sur la respiration. Aucune position inconfortable, nous danserons les yeux fermés dans la salle. Ce qui permettra au corps de voyager même s’il est resté enfermé dans une salle.
Gérard Genette disait « Le lieu de l’Etre est toujours l’Autre Rive »
En dansant , nous donnerons la possibilité à notre énergie de se développer et de fluctuer.
Nous abandonnerons les résistances qui lient notre stature immobile pour aborder des régions plus authentiques d’un « moi » trop souvent inconnu.
Nous construirons un pont entre nous et l’autre rive !